Vitraux représentant les apôtres et les prophètes du XVème siècle
Arbre de Jessé exposé en 4 clés-de-voûte du XVème siècle
Sculptures du XVème siècle
Statue d’Anne la Prophétesse de Pierre Biardeau du XVIIème siècle
Histoire de l’abbatiale en quelques dates
Vers 650-660, le roi mérovingien Clovis II décide de la création de l’Abbaye Saint-Serge. Puis, le monastère passe sous contrôle des rois de Bretagne qui y transfèrent vers 850 les restes du corps de Saint-Brieuc pour les mettre à l’abri des incursions normandes.
Vers 900, l’évêque d’Angers y établit probablement des chanoines.
Autour de l’an 1000 des moines bénédictins s’installent dans l’abbaye.
En 1152, suite aux croisades en Orient, des reliques de Saint Serge (une partie du crâne) et de Saint Bach sont déposées.
En 1166, en présence du roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt, le corps de Saint Brieuc est maintenant disposé au regard de tous dans une châsse. En 1210, une partie du corps est rendue à l’évêque de Saint-Brieuc. Ces reliques sont vénérées par des nombreux pèlerins, la célébrité de l’Abbaye Saint-Serge est grande.
Au niveau des bâtiments, l’église est reconstruite au XIe siècle (consacrée en 1059), le chœur actuel date des XIIe et XIIIe siècles. Suite à la probable dégradation de la nef romane, une nouvelle nef, de style flamboyant, est bâtie au 15è siècle (fin des travaux en 1470). Le clocher actuel est rajouté quelques années après.
Lors de la guerre de 100 ans et des guerres de religions, l’Abbaye Saint-Serge est régulièrement livrée à de nombreux pillages.
En 1629, l’abbaye est réformée et rejoint la Congrégation de Saint Maur.
En 1694, la construction de nouveaux bâtiments monastiques débute, les travaux sont achevés en 1726.
Sous la Révolution française, les 13 moines qui y résidaient sont chassés et de nombreuses statues des XVIe et XVIIe siècles sont vandalisées – il n’en reste de visible, dans le transept, que la statue de la Prophétesse Anne. Une transformation l’abbaye en haras est envisagé mais le projet est ensuite abandonné.
En 1791, le culte paroissial, qui était célébré dans l’église Saint-Samson (actuellement dans le Jardin des Plantes), est transféré dans l’église abbatiale et la paroisse prend le nom de Saint-Serge.
En décembre 1793, lors du siège d’Angers, les Vendéens transforment l’abbaye en quartier général, avec à la clé des dégradations.
En 1800, après un arrêté consulaire, l’abbatiale Saint-Serge devient église paroissiale.
En 1806, le département du Maine-et-Loire cède l’abbaye à l’évêché.
En 1808, l’abbaye devient le Grand Séminaire diocésain. Il s’agrandit avec la construction d’un grand bâtiment néo-classique en 1839.
En 1905, suite à la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, le Grand Séminaire est fermé.
En 1929, les locaux deviennent le collège de jeunes filles en prenant le nom de Lycée Joachim du Bellay en 1934.
En 1840, l’église est classée au titre des monuments historiques – d’autres éléments de l’Abbaye sont classés entre 1907 et 1967.
L’Eglise paroissiale Saint-Antoine a été construite en 1911. Elle est restée inachevée, la nef est manquante, seul le chœur a été bâti.
Sa construction a été voulue dans le cadre de l’urbanisation du quartier au début du 20ème siècle.
Au niveau architecturale, l’église Saint-Antoine est de style néo-médiéval, avec des références au style gothique de la France du Nord (en particulier ses proportions élancées).